Hypocondrie

Définition

L’hypocondrie ou hypochondrie (avec un h dont l’orthographe est plus rare) est l’état d’une personne qui est préoccupée de façon permanente et obsédante au sujet de sa santé ou du bon fonctionnement d’un ou de plusieurs de ses organes.

Nous avons tous peur de tomber malade et certains sont obsédés par cette idée. Ces gens souffrent d’hypocondrie.

Il existe plusieurs hypothèses en ce qui concerne les causes de cette maladie. Certains médecins pensent que l’anxiété est due aux croyances socioculturelles, qui sont la source de distorsions de la pensée qui amènent à mal interpréter les changements corporels et les informations fournies par les médecins, les proches ou les médias. Des comportements qui ont pour but de soulager l’inconfort ou prévenir la maladie contribuant à maintenir la croyance.

Symptômes

  • L’hypocondriaque est persuadé qu’il est atteint d’une maladie, généralement grave de type cancer
  • Le diagnostic rassurant d’un médecin ne change rien… ou plutôt, l’hypocondriaque va changer de médecin car il est persuadé que son mal terrible a été ignoré
  • L’hypocondrie prend une telle proportion qu’elle affecte la vie sociale, familiale et professionnelle. Parfois, elle débouche sur le stress, l’anxiété, la dépression, la panique… et de vrais problèmes de santé
  • Le moindre signe est surinterprété : toux, plaie, pouls un peu accéléré, douleur même faible et fugace… Chaque événement assez anodin et fréquent devient le symptôme d’une pathologie cachée

L’hypocondrie majeure est une pathologie du narcissisme, un repli sur soi complet. La sexualité, le rapport à l’autre, le monde extéHypocondrierieur sont désinvestis. On s’approche même des mécanismes de la paranoïa. Les préoccupations hypocondriaques sont souvent plus proches des névroses et de la dépression. C’est une manière de figurer l’angoisse, de la lier, car un danger repérable et localisé comme un cancer est plus supportable qu’un danger permanent, diffus. Il faut distinguer également l’hypocondrie transitoire, une crainte passagère qui peut suivre le décès d’un proche ou une émission sur le sida, ainsi que les peurs qui se développent après une maladie grave réelle, stabilisée, mais dont on craint une récidive.